À l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la Libération, le salon Epoqu’Auto 2025 rend hommage à une page méconnue du patrimoine mécanique français : celle des véhicules utilitaires et militaires des années 1930-1940. Entre guerre, reconstruction et retour à la vie civile, 15 véhicules d’époque prennent place dans le Hall 7, pour une rétrospective aussi émouvante qu’impressionnante.
Dans le Hall 7, un plateau unique réunit 15 véhicules civils et militaires des années 1930-1940. Fruit d’une collaboration entre le Club PTRA (Patrimoine du Transport Routier Ancien) et le collectionneur-restaurateur Mat ma Rouille, cet ensemble impressionne autant par la diversité de ses modèles que par la qualité des restaurations exposées.
Chaque véhicule y dévoile une page d’histoire. La Seconde Guerre mondiale marque l’entrée de l’automobile dans le conflit moderne : des véhicules lourds, spécialisés, conçus pour soutenir les armées ou acheminer les hommes et le matériel. À la Libération, dans un pays à reconstruire, les utilitaires civils deviennent alors les symboles d’un renouveau économique urgent et vital.
Des icônes de puissance et d’ingéniosité
Parmi les pièces phares, le Pacific M26 attire tous les regards. Véritable colosse d’acier capable de soulever 22 t., cette dépanneuse lourde fut l’alliée incontournable des blindés sur le front. À ses côtés, le Kettenkrad, moitié moto, moitié chenillette, illustre l’ingéniosité allemande en matière de mobilité tout-terrain. Les amateurs d’histoire militaire apprécieront également : la Diamond T (dépanneuse légère de 10 t), la Renault UE (chenillette légère de 2,5 t), la Simplex (moto parachutable), la Zündapp 750 (moto de l’Afrikakorps), le M8 Greyhound (auto-mitrailleuse blindée), le GMC (camion de transport de 1943), le Loyd Carrier (véhicule de transport de troupes canadien) et la Citroën C6 Kégresse (semi-chenillé français).






Les véhicules civils racontent le retour progressif à la normalité. La Renault Monaquatre boulangère (1933) symbolise la renaissance du commerce local, tandis que le Citroën C4 plateau (1930), le Citroën U23 plateau (1937), la Citroën Rosalie version utilitaire et le Talbot utilitaire (exemplaire rare d’avant-guerre) témoignent de la créativité et de la résilience des artisans et commerçants de l’époque.
Ce plateau utilitaire offre un regard unique sur la robustesse des véhicules militaires et l’ingéniosité des utilitaires civils. À travers cette sélection, Epoqu’Auto poursuit sa mission patrimoniale : faire vivre la mémoire industrielle et raconter l’histoire à travers les véhicules qui l’ont façonnée.
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