Depuis plus de 110 ans, Bugatti crée des voitures exceptionnelles, dont de nombreux roadsters uniques en leur genre, réputés pour le plaisir de conduite inégalé qu’ils procurent.
Rapides, légers et ouverts au vent. Les roadsters à deux places offrent toujours une expérience de conduite des plus pures et des plus extraordinaires. Au début de l’histoire de Bugatti – qui remonte maintenant à plus de 110 ans – le fondateur, Ettore Bugatti, et son fils, Jean, ont développé certains des roadsters les plus exaltants et les plus avancés de l’histoire de l’automobile, stimulés par l’enthousiasme de leurs clients.
Ettore et Jean ont toujours cherché à combiner des moteurs innovants et puissants avec une grande maniabilité, un design exceptionnel et le meilleur savoir-faire. Les voitures qu’ils produisaient étaient si bien conçues et si soigneusement étudiées qu’elles pouvaient aisément passer de voiture de course victorieuse aux 24 Heures du Mans à magnifique coupé et pur roadster. Du milieu des années 1920 à sa mort en 1939, Jean Bugatti a notamment inventé certains des roadsters les plus célèbres de l’histoire de l’automobile, construits en petit nombre et avec un souci absolu de perfection.
Bugatti Type 40 A, 1930
Bugatti élargit sa gamme de Type 40 à partir de 1930 avec la Type 40 A. Le modèle repose sur un long châssis et un moteur 4 cylindres de 1,6 litres d’une puissance de 50 PS capable de propulser la voiture – qui pèse alors 850 kg – à 130 km/h. Ce n’est cependant pas la vitesse de pointe qui compte dans la Type 40 A, mais l’expérience vécue pour y parvenir : avec son moteur dynamique, son châssis agile et son habitacle ouvert, un trajet au volant d’une Type 40 A ne ressemblait à aucun autre. Entre 40 et 50 véhicules ont été produits, la plupart avec une carrosserie de roadster.
Bugatti Type 44, 1929
Entre 1927 et 1930, Bugatti fabrique quelques rares exemplaires de la Type 44 dotés d’une carrosserie roadster, un modèle deux places léger, dépourvu de portières – les passagers grimpaient simplement à l’intérieur. La Type 44 possède un moteur 8 cylindres de 3,0 litres et environ 80 PS. Avec un couple puissant mais doux, ce roadster est capable d’accélérer jusqu’à 145 km/h tout en assurant un comportement routier agréable. Bugatti a vendu plus de 1 000 exemplaires du modèle Type 44, mais les modèles équipés de la carrosserie roadster étaient incroyablement rares.
Bugatti Type 49, 1930
Successeur direct de la Type 44, la Type 49 arrive sur le marché en 1930. Les clients apprécient beaucoup sa maniabilité et son agilité. Un moteur 8 cylindres de 3,2 litres et environ 90 PS fournit au roadster de deux places de belles performances et notamment une vitesse de pointe pouvant atteindre jusqu’à 145 km/h. Pour ce modèle, Bugatti a porté une attention toute particulière au design en créant une silhouette élégante aux formes fluides. La Type 49 est aujourd’hui encore considérée comme l’un des plus élégants véhicules deux places construits à Molsheim.
Bugatti Type 41 Roadster Esders, 1932
Aucun autre véhicule du début de l’ère Bugatti n’est autant synonyme de qualité, d’élégance, de luxe, de performance et de grandeur que la Type 41 Royale. Seuls six de ces véhicules ont été produits à la main entre 1926 et 1933 – chacun avec une carrosserie personnalisée. Avec un empattement de 4,3 mètres et une longueur de plus de 6 mètres, la Royale est la voiture la plus grande, la plus grandiose et la plus puissante jamais construite à Molsheim à l’époque. Sous le capot extrêmement long se trouve un moteur 8 cylindres de 12,8 litres développant une puissance d’environ 300 PS – le prototype avait même 14 litres de cylindrée. Le magnat industriel Armand Esders a chargé Jean Bugatti de concevoir un roadster élégant, le Roadster Esders. Armand Esders souhaitant conduire sa voiture exclusivement de jour, Jean Bugatti a supprimé les deux phares du véhicule, le rendant ainsi encore plus élégant avec des lignes parfaites. Cependant, deux ans plus tard, la carrosserie du roadster a été remplacée par celle d’un coupé de ville. Une reconstitution du modèle d’origine fait aujourd’hui partie de la collection Schlumpf au Musée National de l’Automobile de Mulhouse.
Bugatti Type 55 Roadster, 1932
Cette évolution technique de la Type 43 reprend une grande partie du savoir-faire de Bugatti en matière de sport automobile : le moteur huit cylindres de 2,3 litres avec compresseur provient de la voiture de course Type 51. Ce moteur super sportif génère jusqu’à 160 PS, ce qui lui confère à l’époque des performances inouïes par rapport à ses concurrents presque centenaires. Pour ce qui est du châssis, Bugatti mise sur la configuration éprouvée de la voiture de course Type 54. Grâce à sa grande puissance et à son centre de gravité bas, ce roadster léger de 950 kg offre un comportement routier sportif et une tenue de route exceptionnelle. La Type 55 Roadster peut atteindre jusqu’à 180 km/h. Au total, seuls 38 exemplaires de la Type 55 ont été produits, sous forme de coupés et de roadsters.
Bugatti Type 57 Roadster Grand Raid Gangloff, 1934
Jean Bugatti construit la Type 57, une voiture de luxe rapide et sportive, à partir de 1933. Dès le départ, ses plans prévoient différents types de carrosserie pour ses clients. Le tout premier modèle Type 57 est équipé d’un moteur huit cylindres de 3,3 litres et d’une puissance de 135 PS – les modèles ultérieurs dépasseront les 200 PS. Le jeune Jean Bugatti encourage également la réalisation de constructions sur mesure par des carrossiers externes et le Roadster Grand Raid Gangloff de 1934 en est un exemple. Ce biplace se définit par les formes fluides du capot moteur, les renflements à l’arrière des sièges, un pare-brise en deux parties et des ailes aux courbes organiques. Entre 1934 et 1940, Bugatti a fabriqué environ 750 exemplaires de la Type 57, y compris des coupés, cabriolets, roadsters et voitures de courses. La Type 57 Roadster Grand Raid Gangloff reste un véhicule absolument unique.
Bugatti Type 57 SC Corsica Roadster, 1938
Également basé sur le modèle Type 57 SC, le Corsica Roadster a été développé en 1938. Son premier propriétaire était le colonel Godfrey Giles, qui en 1937 chargea le carrossier britannique Corsica Coachworks de lui fabriquer un Type 57 sur mesure selon ses propres idées et le design de son frère. Le résultat : un roadster de la plus grande beauté d’une forme unique et fluide, comme s’il avait été coulé dans un seul moule. L’intérieur est composé des meilleurs matériaux. Avec son moteur huit cylindres de 3,8 litres, le roadster d’environ 4,5 mètres de long peut atteindre une vitesse de pointe de plus de 200 km/h. Lors du Concorso d’Eleganza de 1998 à Pebble Beach, le jury a décerné à cette Bugatti le titre de « Best of Show ».